Belle exposition, forte impression : non pas parce que le thème de la nature est au goût du jour - Richard Long y est engagé depuis l'âge de 11 ans en 1956 - ni qu'on voudrait l'inscrire dans le Land Art. C'est bien plus authentique : Richard Long a cette sensibilité des artistes dite par Bergson : " si nous les admirons, c'est que nous avions déjà perçu quelque chose de ce qu'ils nous montrent. Mais nous avions perçu sans apercevoir. C'était, pour nous, une vision évanouissante. le peintre l'a isolée, nous ne pourrons nous empêcher d'apercevoir ce qu'il a vu lui-même"
Voilà l'émotion que vous aurez devant sa manière de vous dire les rythmes de la nature, sa fascination pour l'éphémère, les pistes de marches, les géographies de pierre dans l'immensité de la montagne qu'il a bâti, solitaire, puis photographié pour nous, sa fascination pour l'éternité, pour l'espace, la spirale, le cercle, sa manière de faire corps avec le matériau, ses mains plongées dans la boue, entre la peinture et la sculpture. Les fresques géantes sur les murs même du musée vous projettent dans l'immensité du vécu avec la même force que jadis les saules de Monnet. Un vrai poète.
Nice Mamac
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