Biot, on le sait, dans son superbe charme médiéval et en toute première salve des festivals estivaux, ouvre les très riches heures des moments romantiques et piazzoliens de la Côte d'Azur. C'est dans une église à l'acoustique exceptionnelle, avec cette proximité incroyable du public et des musiciens, dans la chaleur de programmes choisis, expérimentés par les artistes. Pour cette année de 25 ans, elle est encore plus étourdissante, la distribution ! Une kyrielle de pianistes, en commençant par Duchâble, celui qui jeta son piano dans le lac ou celui qui a un toucher si fin, la marmoréenne Angerer, Berezovsky fleuron du conservatoire de Moscou, Angelish, le brézilien Freire grand habitué... Des violons comme les frères Capuçons, des violoncelles en Octuor, puis le maître du tango Messalini le bandonéoniste et Galliano qui cette fois joue Bach sur son accordéon. Ne parlons pas des noms des compositeurs, qui vont de Berlioz en passant par Chopin et Rachmaninov, Ravel et Debussy jusqu'à Villa-Lobos, mais concluons sur ce fait que le festival s'achèvera par un moment historique où ses deux parrains, tous deux nés en 1925 et époux, la mythique alto Christa Ludwig et le légendaire acteur Paul Emile Deiber, présideront à un concert de deux chanteurs du Metropolitan de New York: la soprano Ansellem et la basse Sedov. Ils chanterons Duparc, Moussorgski, Puccini et Gerschwin accompagnés par le plus célèbre des accompagnateurs en absolu : Baldwin.
lundi 12 mai 2008
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