mardi 7 octobre 2008

Sur l'Odhecaton A par les flamboyants, ensemble de Michael Form

Sur le retour de Bellinzona, en boucle, l'Odhecaton A de l'ensemble Les Flamboyants : viole ou vielle, luth, guitare, flûte, soprano... Rien du plus juste en intonation, en inflection : parfait, une perfection surhumaine. La beauté du son de la flûte de Mikael Form défie la nature même de son instrument, une douceur surhumaine. C'est cette beauté que l'on dit être l'image de Dieu sur terre et telle que le Moyen-âge tout entier l'a cherchée à travers Platon, Plotin, Ficin, beauté surhumaine.

Dans la plage 18 de l'enregistrement (de concert), quand la viole a donné toute ses beautés et que la chanteuse reprend sa mélopée, Michael Form a choisi une flûte identique à la jeune fille et suit ses moindres intonations. Et il se fond tant en elle qu'on a l'impression que la voix est auréolée d'or comme la tête des saints. C'est une alchimie d'un seul et même son, comme si la voix avait changé de nature et que les mots qu'elle prononçait étaient inscrits dans le cartouche égyptien de la divinité.

Bâles ! tu n'es pas la moins fertile, puisque tu ne cesses, en ce troisième millénaire, ton flot de Beauté ! 

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