En 1947 Maeght exposait Miró à Paris, en 1974 il crée à Barcelone une fondation. D’où à Vence cette imposante exposition de 60 ans de peinture en Catalogne. Raison-passion, sensualité-intellectualisme. Miró mène la danse : souveraine « joie d’une fillette devant le soleil » ! Années 40 : Tapiès fait surgir les yeux du chat. Ponç étête une perdrix à coup de fouets jaunes, comme Cuixart, il peint des hallucinations sexuelles. Époque résumée par 3 hommages de Tharrats : végétal pour Gaudi, stellaire pour Alban Berg, en fond marin pour Paul Klee. C’était le mouvement « Dé au sept ». Zush est l’héritier de cet art : ses langues mêlées des années 90, ses yeux rieurs sont d’un inconscient dissocié. « Mai 68 » : les jeunes et austères conceptuels. Plus charnel, le mouvement minimal autour de Broto aux signes cabalistiques orange monumentaux. Un film catalogue de Samtos : paupérisme pour les costumes du pianiste, de la sœur au pompier ; répétition minimale des notes « la ré mi la ». C’est maintenant l’Arte povera : sommier, grillages …par Tapiès ! 1980 : Amat est post-Gaudi pour sa maison pulpeuse avec seins au lieu de tuiles. Barcelo peint « Mapa de carn » : Un oiseau-flamme à 3 yeux domine un homme noir, dévoreur d’un cheval-loup dont l’estomac et les poumons deviennent personnages, bouches, louve, fuites et rencontres sur fond d’une ville en feu. Parmi les jeunes, Pimstein propose un délicat marais japonais, Fontcuberta roches et eaux d’après le crépuscule de Dali, les bleus de Pollock. Sévilla réinvente Miró en culture aztèque.
Vence, Fondation Maeght
Vence, Fondation Maeght
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