L’art concret c’est, à partir des années 20, ce refus des sentiments de la peinture expressionniste, perçus comme abstraits. C’est se tourner vers la géométrie pure, l’architecture de la forme la plus nécessaire, la plus épurée, ultime. C’est concret en ce que les maisons, mobiliers, chaises, le design en sont héritiers et qu’on ne voit que ce que l’on voit. Mais c’est abstrait parce qu’il ne reste parfois que la beauté du rythme mathématique. Aller à ce musée unique au monde, voilà une expérience forte ! Il y a plusieurs possibilités pour si préparer : suL’art concret c’est, à partir des années 20, ce refus des sentiments de la peinture ivre le guide qui vous explique 6 œuvres ou s’immerger dans l’harmonie de la donation de Sybil Albers et Gottfried Honegger en descendant les escaliers d’étages blancs en contre plongées sur la forêt environnante. Là, sous le titre « regard 03 : Surprises concrètes », vous interroge une sélection de la nouvelle donation mêlée aux galbes parfaits de quelques objets africains. Il y a un rectangle orange dont les angles en biseau émanent la lumière naturelle, un carré de poudre noire abyssale, des maquettes en bois de bâtisse pour un playmobil fantôme, de musées en formes de temples aztèques, d’un sanctuaire où vous seriez obligé de ne voir que le ciel changer de couleur, d’un couloir qui va vers la lumière… il y a des allumettes qui ont brûlé leur rouge pour le doré de la cendre sur le mur, un losange rose sur fond jaune destiné à troubler l’œil jusqu’à la douleur, des pluies en contrepoint sur toile blanche… il faut laisser tout à priori, le cerveau doit aller à l’essentiel guidé par cette sublime synthèse des plus hauts artistes anciens ou neufs, comme ceux qui aujourd’hui se tournent vers matière et couleur.
mercredi 30 janvier 2008
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