Se poursuit l'exposition « dialogue avec le siècle » relatant la vie d’Aimé Maeght, au début petit marchand de tableau dont « l’optimisme grave » a conduit a « l’acceptation de la condition humaine en accompagnateur des artistes ». Nous accueille une lettre d’Aimé Maeght à Rouault, confession ou supplique qui révèle tout son engagement sensible. A elle seule commentaire des dessins, parfois très célèbres, de Giacometti, Miro, Braque, Matisse, Bonnard, Chagall, Léger, Picasso, Childira, et tant d’autres. Plusieurs sont dédiés aux époux « à Guiguitte et Aimé ». Une chambrette reconstituée impressionne avec son mobilier tout improvisé de ces génies. Telle peinture giacomettienne angoissée sans angoisse résumerait le siècle s’il n’y avait eu dans l’exposition une « nature morte aux grenades » subjuguant dans sa nécessaire et ultime lumière. S’inaugure toujours au printemps et à l’automne, dans la grande salle ensoleillée donnant sur une cour aux statues immortelles (là où jouent les enfants en visite), une exposition dédiée aux artistes vivants : le grec Takis est légèreté, verticalité, évanouissement, musique. Deux groupes de fourches suspendent en hauteur les éclats d’obus tel des tulipes ; Au centre de fausses sirènes dont les pavillons flottent, grâce aux électroaimants étonnamment détachés du tronc : l’effet reproduit la stylisation de traits de crayons mais dans la réalité dimensionnelle. On est vraiment ému d’entendre la sonnerie aléatoire et stéréophonique des frêles carillons (plombs de sculpteur) suspendus devant une corde et rythmés par dix grandes et blanches caisses de résonance.
Vence, Fondation Maeght
Vence, Fondation Maeght
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